Guillaume Bonnel : « Révélation inattendue d’un métier », article pages 19 à 30. Une tentative de définition du métier de photographe d’observatoires photographique basé sur l’analyse du travail de Sylvain Duffard pour l’Observatoire photographique des paysages de la Haute-Savoie.
Extrait du texte : « Pourtant, au terme de l’examen demeurerait un angle mort. Car à côté de la relative évidence du régime de ces images une question reste plus délicate à cerner. Qui est ce photographe qui revient quatre à cinq fois sur le lieu d’une prise de vue pendant plusieurs années ? Intègre-t-il cette dimension prospective à sa démarche d’auteur ? Comment articule-t-il sa vision personnelle du paysage avec les contraintes d’une commande ? Sa pratique photographique de finit elle pas par se normaliser, et se conformer à une standardisation implicite sous l’effet de différents facteurs : respect d’un cahier des charges, quantité d’images à produire, territoire à couvrir, obligation de résultat, contraintes économiques… ?
In Michael Jakob (dir.) : « Prises de vue. Un paradigme pour l’observation du paysage », Préface de Julien Transy, postface de Sylvain Duffard, Editions Métispresse, volume 20, 297 193 pages, Genève, 2019. ISBN : 978-2-94-0563-09-8
Résumé : Le bout de nuage qui imprègne de sa forme un moment donné, le piéton qui traverse une route, l’objet étrange qui dérange, mais aussi les éléments reconnus par les auteurs pour des raisons plus personnelles, montrent que les images photographiques réunies par l’Observatoire de la Haute-Savoie dépassent le cadre purement documentaire. Car les parcourir permet de se promener dans ce territoire, une action propice à la constitution de paysages. Le lecteur en fera de même lorsqu’il traversera cet ensemble composé d'(images et de textes afin de constituer, à sa manière, d’autres paysages.
